samedi 14 février 2009

Interview exclusive (partie1)

Official Blog: Guillaume bonjour! Première question: Comment en-êtes vous venu à jouer la comédie?

Guillaume: Quand j'avais huit ans, j'ai été choisi pour jouer dans un pièce comique appelée Le petit patient. C'est là que j'ai découvert le théâtre. Bizarrement, après cela, je n'ai plus rien fait pendant près de... 12 ans! Il a fallu attendre la fac où je me suis lancé un défi à moi-même: intégrer le cours de théâtre! Là, j'ai été pris par Rhys Davis sur Our Day Out, ma première vraie pièce! Ce fut comme un tsunami pour moi, plus qu'une révélation! Après Our Day Out, j'ai enchaîné avec la comédie musicale The secret Diary of Adrian Mole, un grand classique anglo-saxon. Un défi encore plus grand car il fallait jouer la comédie ET chanter!

O.B: Votre registre est plutôt classique! Un fait exprès?

G: Pas vraiment! Je vais là où le vent me porte, là où on veut de moi! Mais j'avoue avoir un faible pour les pièces en costumes, oui, c'est vrai!

O.B: Vous êtes passé dans la cours des grands grâce à Shakespeare! Comment obtient-on un rôle dans une production comme celle-ci?

G: Cela remonte à 2003 si ma mémoire est bonne! A l'époque, je jouais dans Anastasie et les chocolatines, co-mi en scène par Jacques Triau et Arlette Denichoux. Le soir de la première, Jacques, qui m'avait vu évoluer, m'a parlé d'un metteur en scène qui peinait à trouver un acteur qui lui convenait pour un rôle. Comme c'était une pièce de Shakespear et que j'avais un master en littérature anglaise, il m'a demandé s'il pouvait soumettre mon nom. J'ai dit oui, comme ça, un peu en l'air, juste avant de monter sur scène. Une semaine après, Laurent Dumadelage du théâtre du Grenier à sel, me demandait de venir faire une lecture du rôle de Claudio...

O.B: Premier grand rôle! Facile?

G: Carrément flippant, oui! Une audition en règle! Je n'ai eu une réponse que deux semaines plus tard! Quand j'ai su que j'étais pris, j'ai littéralement senti un poids me tomber sur les épaules! Une pièce en costumes avec des décors somptueux et des tenues incroyable et des acteurs connus du théâtre 87! Autant dire que j'ai eu du mal à m'y faire! Mais au final, quel pied!

O.B: Un bon souvenir, donc!

G: Un excellent! J'avais signé pour deux saisons et j'en ai fait trois! J'ai appris des tas de choses sur Beaucoup de Bruit pour rien, notamment à me battre à l'épée, pour les besoins de la pièce! C'est avec le Grenier que j'ai vécu ma première tournée, l'ambiance sur les routes, mes premières salles combles, les gens qui vous arrêtent dans la rue pour vous dire qu'ils vous ont aimé... Mais j'ai aussi connu le stress, l'angoisse et le frisson du comédien! De cette époque je garde un rituel: m'isoler avant chaque représentation pour me maquiller seul, pendant que les autres (acteurs, éclairagistes, metteur en scène etc. ) mangent ensemble: cela me déstresse de me retrouver seul dans les loges!

O.B: De Shakespear à Molière, il n'y a qu'un pas... Vous l'avez franchi comment?

G: Encore une fois, c'est Jacques qui a joué les bonnes fées! On travaillait ensemble sur la saison 2 de Beaucoup de bruit... quand il m'a carrément demandé de prendre le rôle de Trissotin dans Les Femmes Savantes que préparait la troupe des Massottes! Il m'a tané pendant plus d'un an au cours duquel j'ai refusé... trois fois sa proposition! Pour moi, il était hors de question que je m'engage ailleurs: j'avais encore une saison à faire sur Beaucoup de bruit... et à l'époque, je passais le CAPES pour devenir professeur d'anglais.

O.B: Mais pourtant, vous êtes bien devenu Trissotin!

G: Un an après, Anne-Sophie (qui mettait Les Femmes Savantes en scène) n'avait toujours pas trouvé de comédien qui lui convenait! On était à moins de 6 mois de la première! Le soir de la dernière de Beaucoup de bruit, Jacques est revenu à la charge une quatrième fois! J'ai réfléchi. La situation avait changé. Beaucoup de bruit... se finissait, je n'avais pas d'autres contrat en vue et surtout, j'avais le capès en poche! J'ai donc dit "oui" pour une lecture du rôle de Trissotin, à l'usure! Bien m'en a pris!

(suite de cette interview dans la deuxième partie...)

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